Test Mammotion Yuka Mini : un robot tondeuse compact sans-fil périmétrique

J’ai testé ces dernières semaines le Mammotion Yuka Mini, un robot tondeuse nouvelle génération qui fonctionne sans fil périmétrique. Fini les installations fastidieuses : ici, tout se fait via l’application et un système de géolocalisation. Conçu pour les jardins jusqu’à 1000 m², il promet une tonte autonome et silencieuse. Découvrez mon avis après plusieurs semaines de test !

Présentation du Yuka Mini

Le Yuka Mini de Mammotion est un robot tondeuse compact mais bien équipé, pensé pour les jardins allant de 500 à 1200 m² (selon les modèles). Il mise sur la précision, la connectivité et surtout la simplicité d’installation, notamment grâce à son fonctionnement sans fil périmétrique, basé sur le positionnement GNSS et RTK.

Il s’agit du modèle d’entrée de gamme chez Mammotion, conçu pour offrir une expérience complète sans compromis sur les fonctionnalités essentielles. Dans la gamme, il complète le très haut de gamme LUBA AWD, destiné à des surfaces bien plus grandes (jusqu’à 5000 m²), avec des capacités tout-terrain et une motorisation plus robuste.

Voici les caractéristiques techniques principales :

• Largeur de coupe : 19 cm
• Hauteur de coupe : réglable de 20 à 60 mm
• Système de coupe : 1 disque, 5 lames pivotantes
• Motorisation : 2 roues motrices, capable de franchir des pentes jusqu’à 50 %
• Batterie : 2,4 Ah, remplaçable
• Temps de tonte par charge : 55 minutes
• Temps de charge : 90 minutes
• Zones multiples gérées : jusqu’à 15

Ce robot embarque une double caméra frontale et un système de vision assistée par lumière LED, utilisé pour affiner son positionnement et détecter son environnement immédiat. Ces fonctions viennent en complément du positionnement GNSS/RTK. En pratique, la caméra est surtout utile pour le mode FPV (surveillance à distance), et la lumière intégrée est davantage gadget. Elle peut aider dans certaines situations sombres, mais ce n’est pas un élément clé du système de navigation.

En outre, la structure du robot permet de fixer un AirTag pour suivre sa position.

Déballage, installation et configuration du robot

On commence par le déballage du produit, à l’intérieur, on retrouve vraiment tout le nécéssaire : base de recharge, robot tondeuse, antenne RTK et différents câbles. Je note le sens du détail car on retrouve également un tournevis (nécéssaire pour la base), un peigne pour nettoyer le robot ainsi qu’un jeu de lames de rechange. Tout est très bien emballé, ça donne une bonne première impression !

L’installation du Yuka Mini est globalement simple et rapide. On commence par fixer la station de recharge, qui se visse au sol à l’aide d’une clé allen fournie, rien de compliqué. Petit bémol toutefois : le câble d’alimentation est vraiment court, il faudra donc prévoir une prise électrique à proximité, c’est le seul vrai reproche que je pourrais faire à cette étape.

Si vous optez pour l’usage du RTK, il faudra installer l’antenne avant toute chose, avant même de commencer la cartographie de votre terrain, sous peine de devoir tout recommencer. L’antenne doit être positionnée dans une zone dégagée, avec une bonne vue sur le ciel pour fonctionner de manière optimale (dans mon cas, positionnée proche d’une haie mais ça fonctionne).

Note concernant le garage, il n’est pas fourni dans le kit de base et est vendu en supplément. Cependant il est assez régulièrement en « promo » inclut gratuitement sous forme de kit avec le robot, à surveiller.

Une fois la base et l’antenne en place, on passe à l’application mobile. L’interface est fluide et bien pensée. Une mise à jour automatique est proposée au premier lancement, aussi bien pour le robot que pour l’antenne RTK. Ensuite, on peut attaquer la création des zones de tonte.

Deux méthodes sont proposées :

• soit vous pilotez manuellement le robot pour lui faire faire le tour de votre jardin à l’aide d’un joystick virtuel (ma méthode préférée)
• soit vous laissez le robot réaliser un balayage automatique en mode IA. Ce dernier peut aider à dégrossir la zone, mais je l’ai trouvé moins précis, surtout autour des obstacles fixes comme les murs, il prend beaucoup de marge.

Pour vous donner une idée, en manuel, j’ai mis environ 15 minutes pour créer deux zones de 200 m², donc rien d’insurmontable.

L’application permet aussi de créer des zones interdites et même des couloirs entre plusieurs zones, ce qui est très pratique pour les jardins fragmentés.

Positionnement et connectivité : RTK et NetRTK

Ce robot tondeuse est particulièrement bien équipé côté connectivité, avec la prise en charge du Bluetooth, du Wi-Fi et de la 4G. Cela permet au robot de rester connecté en permanence, que ce soit pour la configuration initiale, les mises à jour ou les contrôles à distance via l’application.

Côté positionnement, Mammotion a mis le paquet. Le robot utilise la technologie RTK, un système de positionnement différentiel ultra-précis basé sur les signaux GNSS. Il exploite jusqu’à quatre systèmes de navigation (GPS, GLONASS, BeiDou et Galileo), et intègre divers capteurs complémentaires pour atteindre une précision de l’ordre de 5 cm (soit environ 100 fois plus précise qu’un simple GPS).

Deux options s’offrent à vous pour utiliser le robot :

• La première consiste à installer une antenne RTK dans votre jardin. La communication entre cette station et le robot peut se faire via internet (Wi-Fi ou 4G), ou en local via un réseau Data link (LoRa).
• La seconde, plus simple, s’appelle iNavi RTK. Grâce au service NetRTK proposé par Mammotion, le robot peut fonctionner sans station physique à installer. C’est particulièrement pratique si vous n’avez pas envie de gérer l’installation d’une antenne ou si votre terrain n’a pas une vue dégagée suffisante.

J’ai personnellement testé les deux, et je dois dire que le service iNavi est un vrai plus en termes de confort, surtout sur de grandes surfaces ou si vous avez plusieurs zones éloignées. La première année est offerte, puis l’abonnement coûte 50 €/an. A vous de voir selon la configuration de votre jardin, dans mon cas, j’ai pu rester sur l’antenne RTK classique.

Utilisation au quotidien

Le Yuka Mini m’a clairement impressionné par la qualité de tonte. Grâce à son disque de coupe de 19 cm, le résultat est vraiment très propre et homogène. La trajectoire est précise, la pelouse bien entretenue, et on sent que le robot ne passe pas au hasard.

Petit bémol classique cependant : comme beaucoup de robots tondeuses, il a parfois un peu de mal à bien gérer les bordures contre certains obstacles (dalles, murets, etc.). Rien de dramatique, mais il faut le savoir, pensez à garder votre coupe-bordure !

Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est le niveau de personnalisation des réglages. On peut ajuster la vitesse de trajectoire, l’espacement entre les bandes de tonte, ou encore le mode de déplacement (linéaire, aléatoire, zig-zag…). De mon côté, j’ai opté pour un espacement de 10 cm, un mode zig-zag (plus rapide que le mode échiquier) et un évitement d’obstacles réglé sur “standard”, ce qui s’est révélé très efficace.

La hauteur de coupe se règle manuellement entre 2 et 6 cm. Certains regretteront l’absence de réglage électronique, mais personnellement ça ne m’a pas dérangé : une fois qu’on a trouvé la bonne hauteur, on n’y touche presque plus.

La gestion multi-zones est bien pensée. On peut facilement créer plusieurs zones et définir des couloirs de transition entre elles. Le robot s’y repère sans problème et suit fidèlement les trajets définis. Côté gestion des obstacles, rien à signaler : le Yuka Mini contourne sans souci les arbres et parterres présents chez moi. Il ralentit légèrement à l’approche, détecte l’obstacle, puis le contourne proprement. Ça fonctionne comme attendu grâce à la caméra !

Côté batterie, Mammotion annonce une zone de tonte de 60 à 130 m² par charge, et dans mon cas, cela correspond bien à la réalité. Le Yuka Mini parvient à couvrir environ 100 m² sur une charge complète, ce qui est plutôt satisfaisant compte tenu de sa compacité. Une fois la batterie vide, il retourne automatiquement à sa base pour se recharger avant de reprendre le travail. Ce fonctionnement en plusieurs cycles convient parfaitement à un jardin découpé en zones, il peut ainsi couvrir 500 m² sur une journée.

Enfin, une fonction caméra FPV est disponible en bonus, permettant de visualiser en direct ce que voit le robot. Ce n’est clairement pas essentiel mais on va dire que cela peut vous dépanner pour vérifier quelque chose dans votre jardin (bon soyez pas trop exigeant sur la qualité !)

À noter toutefois que la visualisation via la connexion 4G est limitée à 60 minutes par mois. Au-delà, il faut passer par le Wi-Fi pour continuer d’y accéder.

Yuka Mini 500 ou 600 : quelles différences ?

Si vous faites des recherches sur le web, vous allez certainement vous posez cette question : mais c’est quoi la différence concrètement entre le Yuka Mini 500 et le Yuka Mini 600 ? 🧐

Et bien la réponse est simple, il n’y en a aucune… (ou presque). D’un point de vue technique, c’est exactement la même chose avec par exemple la même technologie pour le positionnement, le même temps de recharge ou encore la largeur de la coupe.

La seule différence réside dans la superficie de tonte recommandée qui est donc 500m2 pour l’un et 600m2 pour l’autre. En revanche, les 2 produits sont destinés à des canaux de vente différents, on retrouvera le Yuka Mini 500 sur Amazon ou Leroy Merlin tandis que le Yuka Mini 600 est exclusif au site web de Mammotion.

Comparaison avec le Worx Landroid

J’utilise un robot tondeuse depuis quelques années déjà, à l’époque, j’avais jeté mon dévolu sur le robot Worx Landroid WR165E.

On parle d’un robot sans guidage précis, qui fonctionne avec un fil périmétrique et tond la pelouse de manière « aléatoire » en faisant des zigzags en rebond à l’intérieur du périmètre, grosso-modo. Certes comme cela, ce n’est pas très vendeur mais cela a clairement fait le job pendant des années en évitant la corvée de la tonte !

En revanche, avoir utilisé cette antiquité me permet aujourd’hui d’apprécier le Yuka Mini et surtout d’évaluer le gap technologique (vraiment) ! Je note 3 grosses différences à l’usage :

• Absence de fil périmétrique : clairement cela vous fait économiser 2h sur l’installation de votre robot (et encore, j’ai un petit jardin).
• Tonte « intelligente » : fini la tonte aléatoire, maintenant un robot moderne suit un plan classique, rectiligne pour un résultat propre.
• Moins de blocages : j’ai vu une vraie différence sur ce point, mon robot Worx se coincait facilement 1 fois par semaine

On est souvent habitué à des évolutions mineures sur les produits, je pense aux smartphones où tout le monde est blasé maintenant. Cela fait plaisir que des produits continuent encore d’évoluer fortement.

Conclusion et mon avis final

En résumé, je suis vraiment satisfait de ce Yuka Mini. La tonte est propre, régulière, et l’ensemble fonctionne bien sans prise de tête. Mon jardin est plutôt classique, sans dénivelé important ni piège particulier, comme c’est probablement le cas pour 80 % des gens, et dans ce contexte, il remplit parfaitement son rôle.

Je n’ai jamais testé de modèle basé sur du LiDAR, donc je ne peux pas faire de comparaison sur ce point. En revanche, par rapport à un robot à fil périmétrique, c’est clairement un game changer. L’installation est tellement plus simple que ça change vraiment la vie.

Je vous prépare d’ailleurs un article dédié à l’intégration dans Home Assistant, pour aller plus loin côté domotique (je n’ai pas voulu trop alourdir ce test).

J’espère que cet article vous aidera à y voir plus clair. Si vous avez des questions, comme toujours, n’hésitez pas à me les poser en commentaire !